Pourquoi parler de réunion et de travail à l’heure ou certains ont déjà déconnecté et basculé en mode vacances ? Simplement, car c’est le meilleur moment pour en parler ! Les réunions du matin, les urgences de l’après-midi, les e-mails du soir : la journée de travail ne s’arrête plus la plupart de l’année. Y compris durant vos plages de repos ! Une analyse de Microsoft nous invite à revoir nos priorités, pour plus d’efficacité et d’harmonie entre vie privée et professionnelle.
Selon le dernier Work Trend Index publié par Microsoft en juin 2025, nous ne vivons en effet plus une journée de travail… mais trois. Le risque ? Une fragmentation de l’attention, un épuisement latent, une perte d’efficacité. Pour les entreprises B2B, notamment dans les secteurs exigeants comme les ingrédients alimentaires, cela interroge profondément nos méthodes de collaboration. Chez Nutrimedia, nous accompagnons les entreprises à retrouver du sens, de la clarté et de l’impact dans leur organisation et leur communication. Et cela passe aussi par une approche de travail plus agile, plus humaine et plus structurée.
Un nouveau rythme de travail, fragmenté et sans fin
L’étude Microsoft, basée sur l’analyse de l’activité Teams de milliers d’utilisateurs dans le monde, révèle une mutation silencieuse mais massive : la disparition des frontières temporelles dans la journée de travail.
Les pics d’activité ne se concentrent plus uniquement sur la matinée ou l’après-midi. On observe désormais trois moments distincts d’intensité :
Moment de la journée | Horaire | Activité dominante | Détail |
Matinée | 10h30 | Réunions | Activité principale, majorité des visios, +15 % depuis 2021 |
Mi-journée | 14h00 | Messages instantanés | Deuxième pic d’activité, +8 %, échanges courts en hausse |
Soirée | 21h00 | Travail asynchrone (e-mails) | +42 % d’envois d’e-mails, rédaction de documents ou tâches profondes |
Source : Microsoft Work Trend Index, juin 2025
Ce troisième pic, observé en soirée, est particulièrement révélateur. Il reflète une tendance à repousser les tâches demandant de la concentration à des horaires plus calmes, en dehors du tumulte des messages et réunions. Une sorte de « deuxième journée de travail », moins visible, mais bien réelle.
Des risques bien réels pour les organisations
Cette nouvelle répartition du travail — plus étalée, plus morcelée — menace l’équilibre vie pro/vie perso et fragilise la productivité sur le long terme. Plusieurs effets sont documentés :
- Charge mentale accrue, liée à la multiplicité des interruptions.
- Moins de temps de travail profond (deep work), essentiel à l’innovation.
- Risque de fatigue cognitive chronique, qui diminue la qualité des décisions.
- Érosion des temps collectifs, pourtant cruciaux pour le sentiment d’équipe.
Dans un secteur aussi exigeant que celui des ingrédients alimentaires, où l’innovation, la veille et la coordination sont permanentes, cela devient un véritable enjeu stratégique.
Et si l’agilité offrait une solution ?
Plutôt que de céder à l’infobésité et aux notifications permanentes, certaines entreprises font le pari de méthodes de travail plus agiles, structurées et durables. L’agilité n’est pas qu’une affaire de développeurs : c’est une manière de repenser le travail en équipes pluridisciplinaires, par cycles courts, itératifs et orientés impact.
Chez Nutrimedia, nous utilisons et adaptons ces principes dans nos collaborations avec les directions marketing et R&D. Voici comment :
1. Travailler par sprints
Plutôt que de tout faire en parallèle, nous définissons des cycles courts (1 à 2 semaines), avec des objectifs précis. Chaque sprint inclut :
- une priorisation claire
- un objectif concret à livrer
- un bilan pour ajuster
Exemple : un calendrier éditorial trimestriel construit par sprint de 10 jours (recherche, rédaction, validation, diffusion).
2. Synchroniser, sans multiplier les réunions
Fini les visios tous azimuts. Nous préférons :
- une réunion de démarrage courte et structurée
- un suivi hebdo asynchrone via des outils comme Notion ou Trello
- des points bilans planifiés et productifs
Exemple : pour la refonte d’un site web B2B, nous calons 4 temps clés maximum pour valider UX, design, contenus et SEO, avec des temps dédiés à la prise de recul.
3. Intégrer du temps de travail profond
Nous bloquons des créneaux sans notifications, ni sollicitations, pour la production intellectuelle. C’est ce « deep work » qui permet de produire des idées neuves et des contenus différenciants.
Exemple : nos clients savent que le mardi matin est « hors ligne », dédié à la stratégie ou à la création de contenus à forte valeur ajoutée.
Ce que vous pouvez faire dès maintenant au travail
Adopter des méthodes agiles ne signifie pas révolutionner l’organisation du jour au lendemain. Mais cela suppose de revoir certaines habitudes :
Problème identifié | Bonne pratique agile |
Trop de tâches en simultané | Prioriser via un backlog et planifier en sprint |
Réunions à rallonge peu productives | Préparer un ordre du jour clair + timer systématique |
Manque de visibilité sur l’avancement des projets | Tableaux de suivi visuels et partagés |
Travail de fond toujours reporté à plus tard | Créneaux protégés dans l’agenda pour le « deep work » |
En conclusion
La journée de travail infinie est un symptôme. Elle traduit le besoin urgent de remettre du sens, du rythme et des limites dans nos manières de travailler. Pour les entreprises B2B, et notamment dans le secteur des ingrédients alimentaires, cela passe par une meilleure organisation collective, et des méthodes de collaboration inspirées de l’agilité.
Et si vous testiez l’agilité pour (re)donner de l’élan à vos projets ? Bonnes vacances sur ces bons mots !
Sources
- Microsoft Work Trend Index, « Breaking Down the Infinite Workday », juin 2025 : https://www.microsoft.com/en-us/worklab/work-trend-index/breaking-down-infinite-workday
- Asana, « Comprendre la méthodologie Agile » : https://asana.com/fr/resources/agile-methodology